France Stratégie, en partenariat avec la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques), a dévoilé en juillet dernier son étude intitulée « Les métiers en 2022 ».

Cet exercice de projection a été réalisé autour de trois scénarios macroéconomiques :

• un premier dit « central » qui envisage une sortie de crise progressive ;
• un deuxième plutôt pessimiste appelé « de crise » ;
• un dernier plus optimiste, nommé « cible », qui prévoit un rebond de productivité de l’économie française.

L’étude « Les métiers en 2022 » se base principalement sur les données issues du scénario « central ». Selon ce dernier, 800 000 postes sont à pourvoir chaque année entre 2012 et 2022.

Les grandes tendances de demain

D’après cette étude, ces emplois sont majoritairement des remplacements plutôt que des créations nettes de postes. Ce phénomène est notamment dû aux départs de fin de carrière de la génération des baby-boomers.

Par ailleurs, la période 2012-2022 est synonyme de poursuite de la tertiarisation de l’emploi : les métiers industriels se stabilisent tandis qu’un repli des professions agricoles s’opère. Les secteurs du commerce et des services, quant à eux, continuent à se développer.

Zoom sur les métiers qui recrutent

Selon France Stratégie et la Dares, trois grandes familles de professions seront créatrices d’emploi d’ici 2022, quel que soit le scénario.

Parmi celles-ci, on retrouve tout d’abord les métiers les plus qualifiés, plus particulièrement ceux de managers et de cadres assurant des fonctions administratives (cadres de la fonction publique, ou de la banque assurance).  C’est aussi le cas pour le secteur du soin et de l’aide à la personne (aides à domicile, aides-soignants ou infirmiers), notamment du fait du vieillissement de la population.

Enfin, dans un contexte d’innovation et de mutation technologique, les professions de l’informatique, comme les ingénieurs ou les cadres techniques, représentent un fort potentiel d’embauches.

En définitive, cette étude prospective conclut sur la nécessaire formation des salariés, pour que leurs compétences, leurs connaissances et leur expertise servent non seulement leur employabilité, mais aussi leur entreprise et in fine, le dynamisme économique de leur pays.