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Participation ou intéressement, quelles différences ?

13 juillet 2016 |

Malgré leurs différences, la participation et l’intéressement sont communément confondus. Portraits robots de ces deux dispositifs d’épargne salariale.

Participation et intéressement : quelles différences ?

Contrairement à l’intéressement, la participation est obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés. Dans les petites entreprises (Pipa et TPE), on constate de fortes disparités selon les secteurs : en 2014, la proportion de salariés couverts par les dispositifs d’épargne salariale variait de 17 à 96%.

Un complément de rémunération

La participation et l’intéressement sont des propositions faites au salarié pour créer une épargne et de fait, lui assurer un complément de rémunération. Les deux dispositifs peuvent être cumulés au sein d’une même entreprise.

Les deux dispositifs de prime sont plafonnés : à 28962 euros en 2016 pour la participation et 19 308 euros pour l’intéressement. Ce type de primes n’est pas soumis aux charges salariales (excepté CRG et CRDS, déduits par l’employeur).

La somme peut être directement touchée par le salarié ou bloquée sur un fonds d’épargne pendant 5 ans. Un événement exceptionnel peut toutefois permettre un déblocage anticipé : mariage, naissance, divorce, retraite…

La répartition de ces deux primes est spécifique à chaque entreprise qui va pouvoir décider d’une égale répartition pour tous les salariés ou d’un pourcentage attribué en fonction du salaire et/ou de l’ancienneté dans l’entreprise.

Distinguer participation et intéressement

La participation, née d’une ordonnance de Charles de Gaulle en 1967, redistribue une partie du bénéfice net réalisé par l’entreprise, c’est un partage qui n’existe que si l’entreprise réalise un bénéfice fiscal suffisant.

L’intéressement date quant à lui de 1959 et « récompense » le salarié : c’est un levier de performance qui peut fédérer autour d’intérêts communs et fidéliser les salariés. Ces derniers sont tous concernés par le dispositif dès lors qu’il a été mis en place. Seule exception : les salariés dont l’ancienneté est inférieure à 3 mois (ainsi que les stagiaires et intérimaires) peuvent se voir refuser l’accès à ces primes.

En 2015 en France, l’épargne salariale représentait une somme de 117,5 millions d’euros, en augmentation de 7% par rapport à l’année précédente. Un phénomène important, avec un total de 11 millions de comptes de porteurs d’épargne salariale sur 26 millions d’actifs.