L’emploi est un des thèmes centraux du Contrat de la filière alimentaire signé en juin dernier par l’État, les régions, les entreprises et les représentants des salariés. Le secteur agroalimentaire, premier employeur industriel français, espère ainsi dynamiser son activité et recruter les talents nécessaires à son évolution.

En Bretagne, le Pacte d’Avenir vient d’être élaboré. Sa première annexe est consacrée au « Plan agricole et agroalimentaire pour l’avenir de la Bretagne ».

Un secteur incontournable

La France est le premier producteur agricole européen avec 19% de la production totale de l’Union Européenne en 2008. Au niveau mondial, le pays se place à la quatrième place des exportations de produits agricoles et alimentaires ainsi que des produits transformés.

En 2010, les industries agroalimentaires françaises (IAA) représentaient 450 000 salariés et 13 500 entreprises, dont 98% comptaient moins de 250 salariés.

En Bretagne, ce secteur comptabilisait un tiers des emplois à la fin des années 60 contre 11% des actifs actuellement. La région reste cependant leader de l’industrie agroalimentaire et regroupe 25% des effectifs totaux, avec les Pays de la Loire.

Dans un contexte économique tendu, le secteur agroalimentaire résiste. Avec une croissance globale minime, le nombre d’emplois dans les IAA diminue mais leur baisse est moins marquée que dans les autres secteurs. Certains domaines, dont la R&D, manquent même de compétences adaptées.

L’innovation, clé de la transformation ?

60% des entreprises agroalimentaires françaises innovent par leurs produits, leurs procédés ou leur marketing. Les dépenses en recherche des IAA progressent deux fois plus rapidement que celles des autres secteurs et les entreprises de l’agroalimentaire consacrent en moyenne 7% de leur chiffre d’affaires au financement de l’innovation.

Selon Observia, près de 7000 départs à la retraite sont prévus pour 2016. Certaines entreprises sont déjà en recherche active de nouveaux profils et approchent les jeunes qui les intéressent durant leur cursus. Les IAA mobilisent aussi de nouveaux outils de recrutement comme la simulation et les plates-formes de vocation pour détecter les talents. Les producteurs agricoles et les industriels s’adaptent avec des dispositifs innovants tels que l’emploi partagé qui permet d’assurer des contrats à temps plein, plus attirants pour les futurs salariés que le temps partiel.

En définitive, le secteur agroalimentaire cherche à recruter et à fidéliser des candidats qualifiés. Les évolutions du marché, les nouveaux procédés de fabrication et les réglementations sanitaires exigent une grande adaptabilité des futurs embauchés. L’atout des entreprises de l’agroalimentaire pour ces candidats ? Leur proposer un large éventail d’activités dans la production, l’innovation et l’encadrement.