Suite aux deux précédents articles sur l’emploi des cadres dans le commerce et dans les services et l’informatique, voici le troisième et dernier volet consacré à l’industrie.

L’Apec a publié en mai dernier une enquête sur les tensions dans le marché de l’emploi cadre, notamment dans le secteur de l’industrie. Les difficultés de recrutement se retrouvent particulièrement dans trois domaines d’activité : l’agroalimentaire, les équipements électriques et électroniques, et la mécanique-métallurgie.

Quelle est la situation nationale ?

La moitié des entreprises du secteur de l’industrie ont rencontré des difficultés dans leurs recherches de candidats ces douze derniers mois. Les points soulignés dans cette enquête de l’Apec sont :

• des profils inadaptés aux postes,
• un manque de mobilité,
• un manque de compétences et de connaissances spécifiques,
• des prétentions salariales trop élevées par rapport au manque d’expérience.

Les intentions d’emploi au niveau national restent stables : 24 330 embauches ont eu lieu en 2013 dans l’industrie, chiffre estimé entre 23 700 et 25 100 pour 2014. À titre comparatif, le commerce compte 18 000 à 19 500 intentions d’embauche.

Zoom sur la Bretagne

Selon une autre étude de l’Apec, Attractivité, compétences et emploi cadre en Bretagne, l’agroalimentaire et l’automobile font partie des piliers de l’industrie bretonne.

Avec de grands noms comme Doux, Hénaff, Triskalia et Bigard, l’agroalimentaire emploie 39% des salariés bretons du secteur industriel.

De plus, à l’image du groupe Bolloré et de sa filiale Blue Solutions ou de PSA Rennes et de sa future production de matériaux composites, l’automobile est en pleine mutation et se dirige désormais vers les énergies durables.

27% (pdf) des recrutements en Bretagne sont à prévoir cette année dans le secteur de l’industrie contre 15% dans l’Hexagone, derrière les services (57%) mais devant le commerce (11%).

En définitive, la tendance de l’industrie bretonne est au recrutement : 10% des entreprises souhaitent embaucher en externe ou promouvoir en interne, contre 4% qui envisagent de réduire leurs effectifs.