La Chambre de commerce et d’industrie de Bretagne dresse le portrait des entreprises de taille intermédiaire (ETI) sur le sol breton. Comparativement aux autres régions, les ETI bretonnes sembleraient mieux implantées dans l’Ouest que dans le reste de la France.

Qui sont les ETI bretonnes ?

Les entreprises de taille intermédiaire sont des sociétés dont l’effectif est compris entre 250 et 4 999 salariés. Ni considérée comme une PME, ni comme une grande entreprise, le chiffre d’affaires d’une ETI ne doit pas dépasser 1,5 milliard d’euros.

La CCI de Bretagne recense 160 ETI en région, principalement dans les secteurs des services ou de l’industrie. Ces sociétés sont principalement situées autour des pôles urbains et des grands axes routiers. Aux portes de la Bretagne, Rennes concentre près de 31 % des entreprises de taille intermédiaire.

Ce positionnement stratégique s’explique notamment par le fait que près de 55 % des ETI exportent leur production. Certaines génèrent plus d’un quart de leur chiffre d’affaires à l’étranger, ce qui les rend aussi performantes que les grands groupes dans ce domaine.

Les ETI bretonnes sont également reconnues pour leurs capacités à innover. Actuellement, la Bretagne se situe à la 7e position des régions les plus dynamiques dans le dépôt de brevets.

Grâce à l’innovation et à l’implantation stratégique des entreprises de taille intermédiaire, ces dernières réalisent près du tiers du chiffre d’affaires global de la Bretagne. Si ce résultat est dans la moyenne nationale, la CCI relève que les ETI de la région contribuent activement à l’économie du pays, grâce à leur dynamisme économique.

Les ETI et l’emploi : moins sensibles à la crise ?

Selon l’analyse de la CCI de Bretagne, 111 900 Bretons travaillaient dans une ETI en 2011, soit près d’un employé sur cinq. En général, les entreprises de taille intermédiaire bretonnes emploient entre 500 et 700 salariés.

Spécificité régionale, les ETI de plus de 1000 collaborateurs sont plus répandues en Bretagne. En effet, près de 20 % des sociétés de la région se trouvent dans ce cas, contre 11 % dans le reste de la France.

Sur le front de l’emploi, il semblerait que les ETI sont les établissements ayant le mieux résisté aux réductions d’effectifs.

Malgré un ralentissement dans les projets de recrutement constatés dans les entreprises bretonnes dès 2007, les ETI ont continué à embaucher.
En 2008, au plus fort de la crise, les effectifs se sont stabilisés quand l’emploi diminuait de 4,4 % dans la région.

Aujourd’hui, l’emploi salarié augmente plus rapidement dans les ETI que dans le reste des établissements bretons : entre 2009 et 2011, les effectifs ont progressé de 4,5 % dans les ETI, contre 1,8 % en Bretagne et 1,7 % sur l’ensemble du territoire.

En définitive, si leur taille rapproche les ETI des PME, les performances économiques sont comparables aux activités des grandes sociétés. Leurs capacités à innover et à exporter font des entreprises de taille intermédiaire un véritable atout pour le dynamisme régional, tant sur le plan économique que sur le domaine de l’emploi.