La moitié des PME ont fait appel à un cabinet pour recruter un cadre en 2023
8 janvier 2025 |L’APEC a publié mi-décembre 2024 une étude sur les mécanismes de recours aux cabinets de recrutement pour les cadres avec plusieurs constats intéressants :
Le recours aux cabinets est stimulé par la complexité croissante des recrutements cadres.
- La moitié des PME ont fait appel au moins une fois à un cabinet pour recruter un cadre en 2023. Elles n’étaient que 4 sur 10 en 2019.
- Les PME se font accompagner lorsqu’il s’agit de profils stratégiques (79 %) ou lorsqu’elles font face à un besoin urgent (71 %).
- La rareté des profils recherchés et les tensions sur le marché sont également des moteurs importants.
Mais les PME sont mitigées sur la plus-value des cabinets.
- Elles jugent que les cabinets permettent de recruter plus rapidement et de trouver de meilleurs profils, mais seule la moitié (47 %) estiment qu’il s’agit d’un bon investissement.
- Elles pointent notamment un coût trop élevé et des profils qui ne répondent pas parfaitement à leurs besoins.
Les partenariats de long-terme sont les plus concluants.
- Malgré ces réserves, 55 % des PME ayant déjà travaillé avec un cabinet de recrutement envisagent d’y recourir à nouveau contre 34 % pour l’ensemble des PME.
- Elles apprécient qu’une relation partenariale se noue, de préférence avec un interlocuteur unique, de l’expression de leur besoin à l’intégration du candidat.
- Les relations avec les cabinets locaux ou de petite taille, permettant une relation de PME à PME, voire de « dirigeant à dirigeant », sont particulièrement valorisées.
En tant que cabinet de chasse, habituées aux missions difficiles et à la recherche de profils rares, nous comprenons ces résultats et en premier lieu la déception que peut générer la sélection de profils ne correspondant pas parfaitement au cahier des charges. Quelles que soient les moyens mis en oeuvre, nous sommes contraints par le marché et obligées de composer pour aboutir dans des délais raisonnables. Le nombre de profils approchés par mission a été multiplié par 2 ou 3 ces dernières années et nous dépassons régulièrement la barre des 100 profils approchés voire 200 pour des postes de direction générale. Or c’est précisément la qualité de la relation, la proximité et la régularité des échanges, qui permettent aux clients de mieux comprendre nos contraintes et d’assouplir certains critères en concertation, de se réajuster au marché pour aboutir.