Le paradoxe du coaching : le coach aide son client à se débrouiller seul !

Le coach aide son client à se développer, à identifier puis à réaliser son potentiel, en se gardant de lui apporter des solutions toutes faites. Il voit et éveille en l’autre le prince ou la princesse qui sommeille en lui. Il voit dans l’entreprise une communauté humaine, que l’on peut aider à grandir, et dans chaque membre un sujet en croissance plutôt qu’un objet de production.

Le coaching a comme finalité la construction de l’autonomie et de la responsabilité de la personne et/ou de l’équipe.

Le postulat de la psychologie humaniste

Le psychologue américain Carl Rogers a inspiré la démarche des thérapies humanistes, qui repose sur la conviction que tout être humain possède en lui-même les ressources pour grandir et s’épanouir.

Le coaching rejoint ce postulat : restituer à la personne la responsabilité de sa vie et de sa croissance, restaurer sa capacité de décision. Le coach renonce donc à tout projet sur son coaché, c’est au client de prendre la décision de faire ou de ne pas faire, de changer ou de ne pas changer.

« Le lieu de la guérison, c’est la relation. »

Formule empruntée à Irvin YALOM, psychiatre et auteur américain, qui souligne le rôle déterminant de la relation, de la dynamique intersubjective, en coaching comme en thérapie.

Le rôle du coach est de proposer un espace-temps dans lequel la personne qu’il accompagne, forte de la confiance qu’il lui témoigne, va oser parler de ses difficultés, de ses problèmes, de ses enjeux, des sujets sensibles, en ayant le sentiment de pouvoir s’exprimer en toute transparence.

Le coach crée une matrice d’empathie et cherche à comprendre les sentiments, désirs, émotions, besoins de l’autre mais aussi ses croyances, représentations ou valeurs sans forcément s’y identifier ou les partager.

Le ressort profond de la relation d’aide réside dans cette présence réceptive et bienveillante, un rapport de parité et une logique de co-construction.

Une approche centrée sur l’ici et maintenant

A la différence de la thérapie, le coaching ne vise pas la structure psychologique et émotionnelle profonde de la personne. Il reste centré sur l’ici et maintenant sans chercher nécessairement à guérir les blessures liées au passé ou à l’histoire familiale.

La demande de coaching professionnel est motivée par un enjeu concret comme une prise de poste, un projet de transformation, une décision à prendre…

Mais l’essentiel réside dans le cheminement de la personne, qui va sortir de son inconfort, retrouver confiance en elle et remobiliser son énergie : « Remonter sur le cheval. » comme dirait Vincent LENHARDT, qui a introduit le coaching en France et fondé l’école TRANSFORMANCE.