L’Apec a publié au début de l’été les résultats de deux de ses études dédiées aux cadres en France : la première s’attache à dessiner les contours de cette catégorie socioprofessionnelle alors que la seconde révèle une mobilité professionnelle plus étendue que par le passé. Extraits.

Qui sont les cadres ?

On recense aujourd’hui plus de 3,5 millions de cadres en France — contre 2,2 il y a une dizaine d’années. 44% ont plus de 45 ans et 36% sont des femmes.

Sans surprise, le secteur tertiaire emploie la majorité de ces salariés dans l’Hexagone. Ce sont d’ailleurs les entreprises de moins de 250 salariés qui comptent le plus de cadres (40%), suivies par les grands groupes (25%).

Enfin, 63% des cadres se disent insatisfaits de la politique RH de leur entreprise. Ils sont presque autant (62%) à noter une surcharge de travail.

Des profils de plus en plus mobiles

Forts de ce constat, les cadres sont plus enclins à quitter leur entreprise, à changer de poste ou à évoluer en interne. Ils sont d’ailleurs plus nombreux qu’en 2013, signe d’un rebond du marché du travail des cadres.

52% de cette mobilité professionnelle est à l’origine des salariés eux-mêmes, 20% de leur employeur, le reste résultant d’une négociation concertée.

Le développement de nouvelles compétences figure en tête des principales motivations menant à ces choix de carrière. Viennent ensuite le souhait d’une rémunération plus élevée et l’impossibilité constatée d’évoluer en interne.

Des chiffres en phase avec ceux publiés en début d’année sur la rémunération et les aspirations des cadres : Cadreo et la Dares nous apprenaient alors que les cadres restent à l’écoute de nouvelles opportunités professionnelles, et privilégient leurs conditions de travail (missions, localisation de l’entreprise…), au-delà d’une potentielle rémunération attractive.