Selon l’étude annuelle de l’APEC, l’emploi des cadres se maintient malgré la crise, et cela devrait continuer. En effet, les chiffres de 2011 et 2012 soulignent le dynamisme de l’emploi des cadres et les prévisions pour 2013 sont moins pessimistes que prévu.

État des lieux de l’emploi des cadres

L’Association pour l’emploi des cadres (APEC) a interrogé 11 000 entreprises sur les recrutements de cadres effectués en 2012 et sur leurs perspectives pour 2013.

Dans le premier cas, l’étude a relevé que près de 180 000 cadres ont été recrutés en 2012, dont 35 000 pour occuper un poste nouvellement créé. Un chiffre comparable au niveau de 2011.
Pour 2013, les prévisions sont à la baisse, mais oscillent entre 162 000 et 178 000 embauches, soit une diminution de seulement 1 % à 10 % par rapport à l’année passée.

L’Apec souligne que ces chiffres sont « une bonne surprise », car l’association se préparait à un ralentissement plus net du recrutement des cadres.

D’ailleurs, l’étude indique aussi que les entreprises sont confiantes pour l’année à venir. Si près de la moitié d’entre elles prévoient de diminuer leurs effectifs, seuls 6 % des employeurs interrogés croient à une baisse du nombre de cadres.

Des secteurs et des profils porteurs

Ce dynamisme serait notamment lié au développement des activités de services : « plus il y a de tertiaires, plus il y a d’emploi cadre », précise Jean-Marie Marx, directeur général de l’Apec.

Cependant, certains secteurs sont plus porteurs que d’autres. Ainsi, si le commerce emploie le plus de cadres, c’est d’abord l’informatique, les télécommunications et le secteur des R&D qui recrutent le plus. A contrario, les métiers de la construction voient leurs effectifs de cadres diminuer de 13 %.

D’autre part, l’enquête de l’Apec relève que les salariés chevronnés seront privilégiés, au détriment des cadres moins qualifiés.

Jusqu’à aujourd’hui, les juniors de moins d’un an d’expérience n’étaient pas désavantagés par rapport à leurs ainés. Désormais, le recrutement de ces jeunes diplômés devrait diminuer de 10 % à 25 %, au profit des cadres plus expérimentés.

En définitive, l’emploi des cadres ne se porte pas si mal malgré un contexte économique morose, même si tous les secteurs et tous les salariés ne sont pas logés à la même enseigne. Cependant, l’Apec souhaite nuancer ce dernier point : si les entreprises ne trouvent pas d’experts correspondant à leurs attentes, ces dernières se tourneront très certainement vers des profils juniors. 2013 ne devraient donc pas être une année noire pour les cadres sur le plan de l’emploi. Affaire à suivre.