Présentés par l’INSEE, les derniers chiffres sur le chômage ont de quoi donner le tournis. Environ 23 % des 15-24 ans étaient sans activité en 2010. Cependant, si ces données sont exactes, il est important de les replacer dans leur contexte.

En effet, pour comprendre les chiffres du chômage chez les jeunes, il faut savoir que celui-ci est calculé sur la base des « actifs » et non pas sur l’ensemble de la population. Les actifs, au sens du Bureau international du travail, regroupent les personnes « de 15 ans ou plus ayant travaillé au moins une heure sur la période considérée ».

En l’occurrence, on entend par jeunes actifs les personnes entre 15 et 25 ans qui ont ou cherchent un emploi. Les étudiants ne sont pas considérés comme tels, excepté dans le cas où ils travaillent en parallèle de leurs études.

Prenant en compte cette distinction, un jeune sur quatre est-il effectivement au chômage ?

Selon l’INSEE, sur plus de 8 millions de jeunes de 15 à 25 ans, près de 39 % travaillaient ou cherchaient un emploi en 2010.
Sur ces 3 millions de jeunes actifs, 668 000 étaient au chômage. Il est donc vrai de dire qu’un jeune actif sur quatre était en recherche d’emploi en 2010.

Cependant, si l’on rapporte ce nombre de chômeurs à la population des 15-25 ans, on s’aperçoit qu’environ 8 % des jeunes français sont touchés par le chômage.

Ce n’est donc pas un jeune français sur quatre qui est au chômage, mais bien un jeune actif sur quatre qui est en recherche d’emploi. La nuance est importante et permet de relativiser ces chiffres tout en prenant en compte leur contexte.

Cependant, le taux de chômage des jeunes français reste élevé, bien que le pays se situe dans la moyenne européenne. Des efforts sont à fournir pour imiter nos voisins allemands ou autrichiens dont le chômage des 15-25 ans n’excède pas 10 %.