Déplacements, réunions, rendez-vous d’affaires : les cadres deviennent nomades. On parle d’ailleurs de plus en plus de «nomadisme professionnel», un mode de travail reconnu par l’entreprise.

En mai dernier, le site Ciel mon bureau publiait une infographie sur le nomadisme en entreprise. Dans le monde, 1 milliard de travailleurs nomades ont été dénombrés. En France, 70% des cadres travaillent en dehors de leur entreprise.

De quoi parle-t-on ?

Le nomadisme professionnel englobe deux types de pratiques :

• Le nomadisme intra-entreprise : il désigne le travail accompli hors de son bureau habituel, sans pour autant être en dehors de l’entreprise comme dans une salle de réunion, des bureaux partagés ou en visioconférences. On parle aussi de nomadisme temporel pour désigner les tâches effectuées en dehors des plages horaires habituelles.
• Le nomadisme extra-entreprise : il s’agit ici des travailleurs mobiles amenés à quitter leur lieu de travail fréquemment. Le fait de télétravailler en débordement (c’est à dire en dehors de ses plages horaires de travail) ou contractuellement (quelques jours ou quelques heures par semaines) est également considéré comme du nomadisme.

Les enjeux du nomadisme

Le nomadisme répond aux évolutions managériales et salariales avec de nouveaux rapports au travail comme la responsabilisation des collaborateurs, le travail collaboratif et le management par objectifs.

De nouveaux rapports au temps sont également établis comme la diminution progressive des frontières entre vie professionnelle et vie personnelle. Le nomadisme répond également aux évolutions technologiques : WiFi, bureau virtuel, travail en réseau.

Pour autant, 80% des entreprises ne souhaitant pas opter pour le travail à distance craignent des difficultés de management ou pour la sécurité de leurs données privées. Le nomadisme professionnel a comme principaux atouts de responsabiliser ses collaborateurs qui deviennent plus autonomes, d’accroître la productivité de l’entreprise ou encore d’attirer de nouveaux talents.